Lors de ses vœux le 22 janvier, le nouveau Maire a affiché un changement de cap majeur sur les commerces. En s’opposant à l’arrivée d’une grande enseigne, il a montré qu’un maire pouvait peser sur l’installation ou non de nouveaux commerces. Nous soutenons cette position qui permet de mieux protéger les commerces dans nos quartiers, dans une agglomération où les surfaces commerciales sont deux fois supérieures à la moyenne nationale.
Pour aller plus loin, on peut se demander s’il fallait construire SQY Ouest. SQY était déjà bien pourvu avec son centre commercial régional et les zones commerciales de Vélizy, Parly 2, Plaisir, Bois d'Arcy et Coignières : le projet n’avait donc pas fait l’unanimité, et il n’a jamais décollé… Faut-il persister dans l'erreur ?
Dans le même esprit, le Maire justifiait l’autorisation d’ouvrir les grands centres commerciaux 12 dimanches dans l’année en renvoyant la balle aux consommateurs, qui devraient prendre leurs responsabilités en soutenant réellement le petit commerce. Nous trouvions qu'il se dédouanait facilement de ses propres responsabilités politiques... Mais sans doute les découvre-t-il progressivement et se rend-il compte qu'une succession de coups médiatiques ne peut tenir lieu de stratégie en matière de développement économique.
Car à grand renfort de campagnes publicitaires, les grandes enseignes concurrencent et fragilisent les enseignes locales, y compris celles qui étaient intégrées dans notre environnement culturel depuis des décennies. Après avoir éliminé le petit commerce dans des centaines de villes françaises en construisant des galeries marchandes à leur périphérie, les grands groupes réinvestissent les villes avec leurs supérettes de marques diverses, donnant l'illusion d'un retour des magasins de proximité.
Oui, le consommateur peut prendre ses responsabilités et orienter ses choix… mais cela dépend aussi de l’offre facilement accessible. Pour une supérette laborieusement réinstallée dans le quartier des Prés, un centre commercial souffre au Manet, et plusieurs agences bancaires ferment et déménagent. Pourrons-nous toujours retirer de l’argent dans des distributeurs qui contribuent au dynamisme du commerce local ?
Nous gardons notre cap : la vitalité du commerce de proximité, qui contribue davantage à l'édification d'une société résiliente parce qu’il anime nos quartiers.
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Les élus de « Montigny à venir » : Vivien Gasq, Jean-Luc Manceau et Gilbert Brokmann
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